Aujourd'hui
se termine la réunion annuelle du réseau de protection de la tortue marine et
nous n'y avons pas été. En voici les raisons:
En
novembre de l'année passée nous allions partir avec les deux photographes
nomades-philosophes (http://nomades-philosophes.wixsite.com/tourdumonde),
pour leur présenter le projet à Conte Burica, la responsable locale du projet
étant sur place avec sa fille de 2 ans et demi quand ont commencé les pluies et
l'ouragan Otto a été annoncé. Les photographes et nous avons été obligés de
rester dans la vallée centrale, la chef de projet et sa fille ont été bloqués
avec les autres dans le village pendant environ un mois.
Les
dégâts ont été énormes, chemins détruits, glissements de terrains partout aux
alentours du village, rivières en crue et parties de plages détruites sous des
pans de falaise tombés à la renverse.
Le
programme de protection des tortues a dû également être abandonné, le chemin
vers la plage étant trop peu sûr et les pluies risquant de compromettre la
santé de ceux qui s'y aventureraient...
Nous
sommes donc restés chez moi et nous avons participé tant bien que mal de la
récolte et l'envoi de vivres, couvertures et biens de première nécessité au
village, le seul moyen étant par hélicoptère. La plupart des envois n'ont pu
être acheminés, ou bien seulement une ou deux semaines après la fin des pluies,
par envoi de colis par bus, quand les villageois bravant les éléments ont
commencé à sortir à pied jusqu'à la ville la plus proche, malgré la destruction
des chemins, etc.
Depuis,
chacun s'est réorganisé comme il a pu. Notre chef de projet locale est revenue
étudier à l'université, d'autres personnes de sa famille ont repris les projets
sur place mais je n'ai toujours pas pu y retourner. Notre budget étant presque
inexistant, je préfère depuis quelques années envoyer l'argent aux locaux
plutôt que de l'utiliser en une seule mission me permettant de tout organiser
sur le terrain mais ne laissant plus rien pour financer les projets alors prêts
à être développés.
Nous
devons clairement nous redéployer, changer de stratégie si nous voulons
continuer de faire quelque chose pour l'amélioration des conditions de vie des habitants du territoire indigène, ou nous tenir pour vaincus et comprendre qu'ils s'adaptent eux
du mieux qu'ils peuvent à leurs conditions et que nous pouvons très peu ou rien
du tout pour changer cela.
Je
recevrai avec plaisir vos suggestions quant à la suite de notre travail, ainsi
que vos éventuelles participations économiques, que vous pouvez faire
directement sur notre compte Triodos
Voici
quelques articles des nomades philosophes au Costa Rica fin de l'année passée
(plus d'articles sur leur site):
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