Nous désirons obtenir les ressources nécessaires, tant
humaines que matérielles et économiques, pour développer la campagne de
protection de tortues venant nicher sur les plages de Conte Burica chaque année
de septembre à novembre, et protéger de la destruction leurs œufs et nouveau-nés
par des patrouilles et des viviers fermés.
Ce projet a été initié par un groupe de jeunes du
village d’Alto Guaymí (Conte Burica), Zeidy, Gilberto, Yicel, Javier et Yadira,
auxquels s’est jointe il y a peu Marie, de l’association belge Mariposas asbl. Nous
avons déjà réalisé plusieurs réunions avec l’association costaricienne UESPRA, qui
nous a promis de nous aider entre autres par des contacts intéressants, des
ateliers de formation, des arbres pour la reforestation, une aide logistique et
des volontaires.
La campagne de protection a commencé au mois de
septembre 2015, sur la plage La Palma située à une heure et demi de marche du
village d’Alto Guaymí, où ont été réalisés les viviers les années antérieures
également. Deux cabanes ont déjà été construites pour le logement des
volontaires et une petite maison, celle de Ricardo qui a travaillé pendant des années à la protection des tortues aux alentours, est disponible également.
Durant les premières années, les tâches assignées aux
volontaires comprendront, en plus de prendre soin des tortues et de leurs œufs,
l’implémentation des structures physiques manquantes pour l’accueil des
volontaires, non seulement à La Palma mais également dans le secteur plus au Sud
constitué d’environ 15km de plages entre Las Peñas et Clarita.
4.
ANTÉCÉDENTS ET CONTEXTE PHYSIQUE
|
} Depuis qu’ils sont arrivés dans la région, les indigènes ngöbes qui y
vivent ont pris soin de protéger leur environnement en général, et en
particulier les tortues, qui sont, dans leur cosmovision, un animal très
important, et dont le bien-être représente la santé de l’océan tout entier et
de la planète Terre.
} Les ngöbes sont les seuls indigènes costariciens vivant près de la mer.
Celle-ci forme dont partie de leur vie quotidienne et de leurs symboles
culturels.
} Les ngöbes étaient des agriculteurs nomades qui reprenaient chaque
année, en accord avec les saisons et les récoltes, les mêmes routes et escales,
situées dans de grandes régions de ce que sont maintenant les territoires du
Costa Rica et du Panama. En 1964, pour différentes raisons ils ont commencé à
se sédentariser dans les villages de ce qu’est aujourd’hui Conte Burica. En
1977 fut créée la Réserve indigène guaymí de Conte Burica, délimitée par la
côte, formée de roches et de récifs, et culmine à 689 mètres d’altitude au dessus du
niveau de la mer.
} Projets de protection
de tortues:
} à partir de 2005, les habitants de Conte Burica ont travaillé trois ans
avec l’organisation Convirena, orientant leur travail selon les deux axes
Tortues et Forêt, avec des patrouilles dans la forêt et sur les plages, des
projets ponctuels de reforestation et autres, la population locale ayant été
organisée en deux groupes conformés majoritairement d’hommes adultes, l’un du
village d’Alto Conte et l’autre d’Alto Guaymí et de Caña Blanca.
} Ils ont travaillé ensuite deux ans durant avec la Fondation Keto et,
quand celle-ci s’en est allée également, avec leurs propres ressources, cette
fois selon les axes Roches, Baleines et Tortues. Les deux groupes à ce
moment-là étaient composés d’une population plus représentative, comprenant des
jeunes, des femmes et des enfants.
} En 2011 ils eurent la visite et les aides ponctuelles d’un biologiste du
nom de Ballardo Díaz,
} Les jeunes restés en charge du projet de protection des tortues se sont
rendus plusieurs fois du côté panaméen de la Punta Burica et y ont partagé
leurs connaissances avec les participants au projet “Tigre sauvage".
} Ils ont rencontrés Mario Cardona de Zen Entertainment ainsi que des
représentants de l’entreprise TNC et ont planifié avec eux des projets de
conservation, cependant les activités prévues avec ces organisations n’ont à ce
jour pas été réalisées.
} Il y a quelques mois, les mêmes jeunes ngöbes se sont réunis entre eux,
ont formé un groupe de cinq personnes intéressées de continuer le projet et ont
commencé à chercher des aides extérieures.
La
plage La Palma se situe à une heure et demie de marche du village d’Alto
Guaymí, que l’on peut rejoindre à pied depuis la ville de Puerto Armuelles au
Panama, souvent en marchant de 5 à 7 heures par des sentiers rudimentaires. Durant
la saison des pluies, il est nécessaire pour y arriver de marcher plus longuement
qu’en saison sèche, ceci à cause des pluies intenses tombant dans ces régions à
cette époque de l’année (environ huit mois par an). De plus, les chemins
s’érodant et se transformant en champs de boue, le passage d’une voiture n’y
est pas possible quand il pleut. En été, le sol des chemins sèche et la
promenade n’est plus que de 2 h30 depuis l’endroit où arrivent les meilleurs
taxis 4x4. Ces durées ne s’appliquent bien sûr qu’à des marcheurs bien
entrainés. Voici quelques cartes des lieux cités ci-dessus, réalisées il y a
quelques années par l’ONG Gradea, présentant également sur son site web de plus
amples informations et des cartes supplémentaires reprenant les villages
voisins.
Figure 1.
Carte de la plage La Palma, par l’ONG GRADEA.
5.1. Mission
Promouvoir
la gestion soutenable des ressources naturelles de la zone maritime-terrestre de
Punta Burica, au moyen d’un programme multiculturel de volontariat soutenant
les indigènes ngöbes de Conte Burica dans leurs labeurs de protection de
l’environnement et en particulier des tortues, utilisant pour cela tant leurs
connaissances traditionnelles que les outils technologiques modernes
disponibles.
5.2. Vision
Etre
un groupe de personnes responsables, pragmatiques, proactives, très flexibles
afin de nous adapter aux évènements et changements, poursuivant toujours notre
but, la conservation de l’environnement; maintenant un équilibre sain entre les
nécessités matérielles humaines et la conservation de l’espace naturel
immédiat, utilisant comme outil central le dialogue interculturel afin d’ouvrir
les consciences aux nécessités de la planète Terre.
} Appuyer et amplifier le travail de protection environnementale et de
création de conscience écologique pratiqué par les indigènes ngöbes de Conte
Burica tout au long de la réalisation de leur programme de protection et
d’incubation de tortues, basé à La Palma et dans le secteur situé entre Clarita
et Las Peñas, Conte Burica, Costa Rica.
} Protéger chaque année de septembre à décembre la nidification de 3
espèces de tortues: Lora, Noire du Pacifico y Carey sur les plages au Sud-Est
de Punta Banco, grâce à des viviers, des patrouilles nocturnes et les outils
supplémentaires nécessaires à ce travail.
} Proposer à la population de Conte Burica des séminaires et des
formations sur la protection de l’environnement et des tortues qui viennent frayer
sur leurs plages.
} Soutenir des projets de reforestation et de production de légumes
biologiques à l’intérieur du territoire indigène.
} Construire les structures physiques nécessaires au logement et à la vie
quotidienne des volontaires.
} Démarrer un potager bio non loin de la plage de La Palma, afin de
fournir aux volontaires une nourriture saine (qui produise des aliments à
partir de septembre 2016).
7.
PRINCIPALES TACHES
ET HORAIRES DES VOLONTAIRES
|
Tortues:
Construction des
viviers
Patrouilles nocturnes
et diurnes
Recherches biologiques
Organiser des
formations et des ateliers
…
Construction des structures de logement et de vie
quotidienne:
Toilettes (et douches)
Cabanes pour abriter
les tentes
Tables et bancs
Cuisines (style fogón)
Autres :
Aide aux projets de
reforestation et de production de légumes bios
Tâches journalières :
Cuisiner (Riz, haricots
noirs ou rouges, bananes plantains, etc.)
Nettoyer les toilettes
et les alentours du campement
Gestion des déchets
Laver la vaisselle
Création et gestion du
potager
Chercher de l’eau (au
cas où cela serait nécessaire)
Chercher du bois
Aller acheter de la
nourriture
Pêche à la crevette, récolte
de noix de coco,…
S’occuper des enfants
Traductions simultanées
…